Vadenay

Avec ses sept kilomètres de rivière : la Vesle et la Noblette, ses 60 hectares de bois, Vadenay est privilégiée au milieu de la blanche Champagne.

un peu d'Histoire

Vers 1066 un Germain Franc, nommé Valdin, s'établit au bord de notre si pittoresque cours d'eau : Vadenay (Vaudensis villa : la villa de Valdin) était né.

Avant la Révolution, Ange Joseph Rémy, baron des Lions, vicomte de Vadenay, baron de Neuflize, était seigneur de Vadenay. Il avait acquis cette terre en 1773 par son mariage avec Marie Françoise Eléonore Godet de Neuflize, fille du dernier seigneur de Vadenay. L'abbaye d'Avenay était aussi seigneur de Vadenay. La collégiale de Reims y possédait également des terres.

Pendant la Révolution, deux personnages se distinguèrent tout particulièrement :
- L'abbé Claude Ignace Paradis, Curé de vadenay et de Cuperly, rédigea le cahier des doléances présentées par les habitants lors de la réunion qui eut lieu sous la présidence de Louis Tronsson.
- Louis Benjamin Bablot, né à Vadenay en 1790, a lancé "Le Caducée", journal de l'Assemblée des Electeurs du département de la Marne. Il a créé ensuite "L'Observatoire" puis s'affirmera comme un homme de gauche à travers le Directoire.

Le 23 septembre 1792, jour choisi pour planter un arbre de la Liberté, une horde de bandits, accompagnée de plusieurs scélérats, tous déguisés sous l'habit de Hulans, vint spolier, le couteau sous la gorge, les malheureux habitants de la commune. Ce n'est que le 28 octobre 1792 que la cérémonie put enfin avoir lieu.

Vers 1886, Vadenay sera amputé de 1100 ha de terres pour la création du camp militaire. C'est à cette époque que fut construite l'église. Le village subira trois guerres et invasions : 1870, 1914, 1940.


Vadenay • entrée du village Vadenay • la Grande Rue

Vadenay • la Rue principale Vadenay • le Moulin

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La petite histoire du patronyme "Vadenay"
vue par Laurier Vadnais

L'histoire commence en l'an 1066 dans la Champagne dite pouilleuse, probablement à cause de la grande pauvreté qui régnait en ce temps là.

Vadenay est un village de la Marne. Son nom latin est Vaudenensis. Il est composé d'un nom germanique Valdin et du suffixe latin acum. Littéralement cela veut dire le lieu possédé par Valdin. Dans ces années-là, la France et une grande partie de l'Europe était occupée par les Romains. Les soldats romains portaient des uniformes fait de cuir et de métal avec un casque helmet. Un de ces casques helmet portait le nom de Vadenay, nom donné d'après un endroit (Vadenay, canton de Suippes). La finale ay du nom Vadenay devrait être notée ais (prononciation), car elle représente une terminaison latine ensis. Maintenant que nous connaissons l'origine du patronyme Vadenay / Vadnais, allons voir plus loin.

C'est à Asnières, aujourd'hui Asnières-sur-Seine, que nous retrouvons les premières traces de nos ancêtres. Nous savons que les gens n'avaient pas de nom de famille dans ces années là, ils avaient un prénom et les gens leurs donnaient un nom d'après le métier qu'ils pratiquaient ou d'après l'endroit d'où ils venaient. Donc, nos lointains ancêtres ce sont fait appeler Vadenay. Revenons un peu en arrière, la commune de Vadenay est située en Champagne près de Châlons sur Marne. C'est à cet endroit que le 20 septembre - d'autres diront le 20 juin - de l'an 451 dans la plaine dite des champs cataloniques eu lieu un des combats les plus sanglants de cette époque. Les Mongols (Huns) venus du Nord de l'Asie déferlaient sur la France, pillant, saccageant tout sur leur passage, égorgeant tous les paysans qu'ils rencontraient. Les Mongols très nombreux entre 30 000 et 70 000 barbares sont arrivés près de Châlons, d'autres diront près de Troyes, là les attendaient l'armée romaine avec à sa tête le général Flavius Aétius. Je vous laisse lire un petit extrait du livre Les Invasions barbares :

Choisissant d'enfoncer le centre de l'adversaire, Attila lance sa cavalerie hurlante contre les Alains qui forment le point faible de la ligne adverse. Mais ceux-ci bien appuyés par la lourde infanterie gallo-romaine, tiennent bon. Aétius, adossé à la colline du haricot de Vadenay, reste inébranlable et repousse les cavaliers mongols vers la colline de Piémont dans la combe D'Ahan-des-Diables (vieux nom qui signifie "le tourment des démons"). D'autre part, Attila ne peut s'emparer de la colline de Fenoy, où les Wisigoths l'ont précédé. Centaures, soudés à leurs chevaux, les Mongols tirent des flèches et brandissent des haches de pierre; les glaives romains fouillent les coeurs et les ventres.

Je vous épargne le reste de cette histoire sanglante. Attila était le Roi des Huns et le plus sanguinaire de tous les barbares qui ont ravagé l'empire romain.

Beaucoup plus tard, avant la Révolution, Ange Joseph Rémy, baron des Lions, vicomte de Vadenay, baron de Neuflize, était Seigneur de Vadenay. Il avait acquis cette terre en 1773 par son mariage avec Marie Françoise Éléonore Godet de Neuflize, fille du dernier Seigneur de Vadenay. L'abbaye d'Avenay était aussi Seigneur de Vadenay. Le village subira trois guerres et invasions : 1870, 1914, 1940.

.../...

Quelque temps plus tard, l'Empereur des français Louis Napoléon Bonaparte (1852-1870), Napoléon III neveu de Napoléon 1er, vint dans les environs de la commune de Vadenay plus précisément près de Châlons sur Marne pour y installer un camp militaire pour entraîner ses soldats. L'inauguration a eu lieu en 1857.

Vadenay • plaque commémorative

Pour remercier les gens du village pour leur tolérance envers les soldats qui lors de leurs congés venaient au village faire la fête et pour compenser pour les terres qui ont été expropriées, l'Empereur Napoléon leur fit construire une église en pierres. Pendant les quelques années que le camp est resté sur place, vue la pauvreté des paysans et le besoin pour l'armée de se procurer des chevaux, Napoléon fit construire huit fermes "impériales". La première, il la nomma la ferme Impérial Vadenay. La deuxième, la ferme Impériale de Piedmont. Celle-ci existe toujours mais sa vocation a changé pour devenir une ferme d'élevage pour l'armée qui y élèvent des chiens berger allemand.

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